Sédentarité, isolement, fatigue inhabituelle, vitesse de marche ralentie, trouble de la mémoire, perte de poids inexpliquée,… sont parmi les signes pouvant indiquer un état de pré-fragilité ou de fragilité. La fragilité peut être définie comme une perte potentielle des capacités physiologiques pouvant mener, à terme, à un état de dépendance. Cependant, elle s’inscrit dans un processus potentiellement réversible dès lors que les signes sont repérés suffisamment tôt et pris en charge de manière adaptée.
Nous savons que le vieillissement de la population française conduira dans les années à venir à une augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes (source : INSEE). En France, on compte près 1,2 million de bénéficiaires de l’APA (Aide Personnalisée d’Autonomie), dont 60% à domicile et 40% en établissement pour un nombre de personnes âgées de 60 ans et plus d’environ 15 millions (source : Solidarité-santé.gov).
Dans une tribune publiée par Les Echos (1er juin 2022), le Pr Eric Boulanger, professeur de médecine et de biologie du vieillissement (CHU de Lille) alerte sur le fait qu’il y a “un impératif à repenser les bases du modèle de santé français, majoritairement tourné vers le tout curatif, en privilégiant une politique de prévention, pour maintenir la santé de nos aînés”.
Ainsi éveiller les consciences sur la possibilité de prévenir et repérer la fragilité tend à devenir une priorité. Mais que pouvons-nous faire pour prévenir l’état de fragilité qui peut survenir au cours de la vie, et comment en repérer les signes afin de préserver notre capital santé ?
Repérer la fragilité, c’est possible
Repérer la fragilité, et avant cela les signes de pré-fragilité, est possible. Et il n’y a pas d’âge pour cela ! Plus tôt ils sont décelés, plus il est aisé d’accompagner leur réversibilité pour revenir vers un état robuste, en évitant l’installation des symptômes dans la durée qui pourraient mener, à terme, une dépendance précoce.
Des moyens simples peuvent être mis en place pour repérer la fragilité, comme par exemple :
● Comprendre ce qu’est la fragilité et apprendre à reconnaître les signes qui doivent alerter
notamment physiques, cognitifs, neuro-sensoriels, et même émotionnels. Par exemple, vous marchez moins rapidement, vous êtes limité.e dans vos activités, vous êtes plus sédentaire, vous avez perdu du poids de manière inexpliquée, vous avez plus de mal à vous concentrer, vous avez une douleur persistante (au genou, à la hanche,…). Des personnes de votre entourage vous ont fait remarquer que vous entendiez moins bien ? La qualité de votre sommeil semble s’être dégradée, vos relations sociales se sont distendues ? Tous ces signes doivent être pris en considération.
● Auto-évaluer régulièrement son capital santé afin de repérer une éventuelle perte de
capacité. Et il n’y a pas d’âge pour commencer ! La (pré)fragilité toucherait en effet 30 à 35% de la population âgée de 45 et 70 ans (source : Insee 2020). Pour rester robuste le plus longtemps possible, il est recommandé de faire un bilan de santé, régulièrement. Vous pouvez commencer par vous auto-évaluer, à votre rythme, pour savoir où vous en êtes. Tester régulièrement vos capacités physiques (force, vitesse, équilibre…), cognitives (raisonnement, mémoire,...), neurosensorielles (audition, vue,…), qualité de vie (stress, interactions sociales,...), c’est ce que vous propose l’application tempoforme®. Conçue avec des médecins et des scientifiques spécialistes du vieillissement, elle permet de repérer d’éventuels signes de fragilité de façon simple et ludique, et de vous orienter si nécessaire vers un réseau de professionnels de santé formés, voire vers un bilan de santé gratuit dédié au repérage de la fragilité dans un Espace tempoforme®.
● Tenir un agenda de la douleur ou de vos difficultés (physiques, cognitives, neurosensorielles, sommeil,…) afin d’en parler à votre médecin traitant de manière précise, et d’anticiper une éventuelle progression.
● Consulter votre médecin traitant au moindre doute. Celui-ci sera en mesure de repérer la fragilité, d’en définir la cause et de mettre en place la prise en charge adaptée pour limiter sa progression, voire permettre sa réversibilité, et ainsi éloigner l’arrivée de la dépendance.
Prévenir la fragilité : tous concernés, le plus tôt possible
● Bouger. La sédentarité est l’un des plus gros facteurs de risques de la (pré)fragilité. Avoir une activité physique quotidienne est essentiel, en veillant à ce qu’elle soit adaptée à son état de santé et à ses capacités.
● Prendre soin de son sommeil. Dans ses travaux, le professeur Eric Boulanger ne cesse de rappeler l’importance du sommeil pour rester en bonne santé longtemps, et pour limiter le risque de fragilité, en veillant notamment à avoir un rythme de sommeil régulier.
● Adopter une alimentation saine. C’est à dire variée, équilibrée, de qualité et si possible anti-
inflammatoire.
● Stimuler le cerveau. Un cerveau stimulé comprend mieux, mémorise mieux et apprend mieux et est moins sujet aux troubles cognitifs qui augmentent avec l’âge.
● Maintenir des interactions sociales. A travers des activités professionnelles ou de loisirs, un engagement bénévole au citoyen, auprès de ses proches, ou simplement partager un moment avec un ou des amis, discuter avec ses voisins.
● Ne pas oublier de se faire plaisir. Prendre soin de soi ne veut pas dire se forcer et s’imposer des règles strictes, se priver, s’interdire de manger ou de faire des activités. Pour garder la forme, c’est se faire plaisir.
● S’auto-évaluer régulièrement. Savoir où l’on en est essentiel : cela peut passer par l’auto-évaluation de son capital santé, c’est-à-dire de sa réserve fonctionnelle. L’application tempoforme® permet, gratuitement et de manière ludique, d’analyser votre capital santé par le biais d’une vingtaine de tests et questions portant sur le raisonnement, la mémoire, l’endurance, l’équilibre, la force, l’audition, la vue, relationnel, qualité de vie…). Le résultat indique à l’utilisateur son état de vieillissement (robuste, (pré)fragile ou fragile), et s’accompagne d’une synthèse, soulignant les points de vigilance à observer, à transmettre à son médecin traitant et de recommandations.
● Consulter en cas de douleur(s) ou de signes qui limitent les activités du quotidien. Le médecin traitant est le professionnel de santé vers lequel se tourner en priorité au moindre signe, au moindre doute. Des organismes (CPAM, Agirc-Arrco,…) proposent aussi des rendez-vous de prévention. L’espace Bien Vieillir tempoforme® propose quant à lui un bilan de santé Bien Vieillir réalisé en 2h.
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Et vous ? Auto-évaluez votre capital santé dès maintenant !
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Initié et mis en œuvre par le CHU de Lille avec le CHU d’Amiens, Kelindi et l’Institut des Rencontres de la Forme, tempoforme® est un programme de santé publique.
Il a pour but de vous accompagner dans une démarche active vers le bien vieillir.
Il est soutenu par la Carsat-Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France, l’ARS Hauts-de-France, le département du Nord, la Métropole Européenne de Lille et de nombreux autres partenaires engagés au service du bien vieillir.
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